novembre 02, 2009

Le Purgatoire de ton ivresse te saoule et te blesse, pour finalement que tu te meures.


Histoire de la sensibilité flagellée dans l'enfance qui mène à l'intolérance de l'âge mûr. Petite fille seule, errant dans la rue. Et elle danse, danse. Dis-moi, maintenant que tu danse, à quoi tu pense ? Les ténèbres se referment, doucement, sûrement et toi tu meurs. Tu meurs d'une mort simple. D'une mort brève. D'une mort justement oubliée. L'enfer gagne du terrain. Tes mains sur ta tête, tu continues d'avancer. Tu comprends finalement que Morphée t'as abandonné. Tu comprends enfin que tu es solitaire. Tous t'ont laissé. Et tes pieds continuent, sans chemin où aller. Tu ne sais jamais où cela te mènera, mais tu ne t'arrêteras pas. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu poursuivras.Un mur est dressé devant toi. Mais tu ne te stoppe pas. Tu ne l'as pas vu, tu fonces encore. Tes yeux se ferment, ta bouche s'entrouvre et tes oreilles sifflent. Le mur se brise, ton cœur déchiré a cessé de battre. Tes chaussures redémarrent encore un peu plus fort, et toi-même tu ne sens plus ton pouls. Un grillage est là, tu t'arrête cette fois. Mais pour combien de temps maintenant ? La pièce qui te retient n'a rien d'envieux, quelques livres et un bureau gris. Les lumières s'allument, et tu vrilles, et tu tourne, tes chevilles ne se sentent plus aller et venir. Dis-moi, maintenant que tu danse, à quoi tu pense ? Tu te retourne, cherchant cette voix qui, on te l'avait déjà dit, s'appelle conscience. Et toi conscience, à quoi tu pense ? Les lumières disparaissent et ton jardin d'Éden rétrécit, les ténèbres et ta solitude s'amplifient. Non, tu ne t'enfuiras pas. Le grillage se referme, et tu tombes en morceau.

Ton cœur est un puzzle en bataille. Certains ont désiré tant et tant le reconstituer. Retrouver le morceau manquant. Jamais nous n'y sommes parvenus.